Debut Laos

Nos débuts au Laos : Huay Xai – Luang Nam Tha ( 26 Mars – 29 Mars )

Lundi 26 Mars :

Pour entrer au Laos, il nous faut déjà traverser le Mekong, et comme nous faisons partie des rares touristes qui ne sont pas dans un « tour organisé », on nous fait tourner bourrique !
- « Les billets de bateau, c’est en bas »
- « Le bâtiment d’à côté »
- « Vous avez un vélo, c’est là-haut »
- « 500 Bahts pour la moto »
- « On n’a pas de moto »
- « Alors c’est en bas »
- « Non, c’est là-haut »…

Bref, nous finissons par traverser sur un longtail boat pour 160 Bahts au total, vélo compris soit le prix pour 4 personnes.
Nous passons ensuite la douane Laotienne sans encombre et sans backciche.
Et nous voilà en route pour nos premiers kilomètres au Laos. En tout cas ici, on roule à droite. Cela faisait 4 mois que nous n’avions pas roulé du « bon » côté de la route, du coup on a l’impression de rouler du mauvais côté !\\ A première vue, le Laos ressemble beaucoup à la Thaïlande, mais en plus pauvre.
La plupart des maisons sont faites de bambous et de paille, et sont en hauteur. Peut-être pour se protéger des pluies torrentielles et avoir un abri sous la maison. Et de temps en temps, quelques rares bâtisses en dur avec de magnifiques portes en bois.
Les gens dans la rue nous saluent, bien souvent en Anglais. Les enfants répètent ce qu’ils ont appris à l’école : « Hello, how are you, I’m fine ! », le tout d’une seule traite. On entend aussi des « falangs, falangs », c’est comme ça qu’on appelle les gens à la peau clair et au long nez. C’est sur que sans avoir un gros nez, comparé au nez des Asiatiques, il est tout de suite long !
Depuis quelques jours, la chaine de synchronisation déraille, elle est au bout du rouleau, complètement détendue. Mais la changer veut dire toucher à l’excentrique, le talon d’Achille du vélo. Nous avons attendu le dernier moment mais là nous n’avons plus le choix. Olivier se met donc à la tâche. Nous avions commandé sur internet il y a quelques temps deux nouveaux plateaux, pour pouvoir régler la tension de la chaine de façon optimale. Après une heure de travail, le tour est joué et l’excentrique semble tenir le coup, ouf…

Mardi 27 Mars :

Un déluge de pluie s’est abattu très tôt ce matin. Du coup, nous étions bien contents de nous être arrêtés dans ce petit village hier soir et d’avoir dormi à l’abri.
Quand nous nous mettons en route, le ciel est dégagé mais comme d’habitude, notre vision est réduite par ce mélange de brouillard et de fumée. C’est malgré tout bien moins pire qu’en Thaïlande.
Nous sommes au milieu des montagnes du Nord du Laos, une région récemment désenclavée par la construction de cette route 3, toute neuve, financée en partie par la Chine, qui en contrepartie, exploite les ressources naturelles du Laos.
Il y a quelques années à peine, juste une piste traversait cette région. Du coup, seuls quelques petits villages se trouvent sur notre route, composés de quelques dizaines de cabanes en bambous. Pour le coup, on n’a plus du tout l’impression d’être en Thaïlande !

Nous sommes partis sans réelle provision, pensant trouver des bouibouis dans tous les villages mais nous avions tord ! La seule chose que nous sommes capables de trouver c’est une assiette de nouilles de riz, froide et sans rien ! Pas vraiment de quoi nous régaler… surtout qu’aujourd’hui ça monte et qu’il nous faut de l’énergie ! Et puis ici, dès qu’on s’arrête dans un village, personne ne nous parle mais tout le monde nous dévisage. Et comme nous nous sommes arrêtés manger dans le village, voilà le résultat… on se croirait presque dans la scène « le souper du roi », franchement ça nous met mal à l'aise et du coup, ça coupe un peu l’appétit !

Dans l’après-midi, nous nous arrêtons dans ce qu’il nous semble être la plus grosse épicerie… nous ne trouvons que des œufs et du riz. Sinon il y a aussi des chips et toutes sortes de shampoings, crèmes et cigarettes. Le rayon alimentation semble vraiment secondaire !
Plutôt que de dormir dans une chambre où il y a des araignées grosses comme la main, comme hier soir, nous préférons nous arrêter au bord d’une rivière pour passer la nuit. Au moins, nous pouvons prendre la douche et nous sommes au calme.
Alors que nous sommes en train de manger, une mamie qui rentre de son champ nous parle en nous « criant » dessus… c’est peut-être le Lao qui donne cette impression. Toujours est-il que nous ne comprenons rien, peut-être qu’elle nous dit de partir, on n’en sait rien… on plante quand même notre tente… Vers 22h, un villageois nous plante sa torche dessus, rigole puis suit son chemin… le reste de la nuit se passe sans souci.

Mercredi 28 Mars :

Pour commencer, un bon col nous attend : 600m de dénivelés, bien raides. Et quand on n’est pas dans un col, on est dans des montagnes russes. Heureusement que le matin, il fait plus frais.

Il nous faut slalomer entre les troupeaux de vaches qui se baladent seules sur la route. Et quand nous sommes dans les villages, ce sont les cochons, les chèvres et les oies qui prennent le relai. Quelques chiens aussi mais globalement, ils ne sont pas bien méchants !

Et dès qu’on s’arrête, en quelques secondes, voilà le résultat… Ca fait quand même bizarre !

A midi nous cherchons de quoi manger, mais rien en vue… autant dire que notre regard s’éclaire quand nous voyons une pancarte restaurant… malheureusement, nous ne trouvons que des œufs. Du coup pour la troisième fois en deux jours, nous mangeons du riz et une omelette.
C’est donc avec impatience que nous arrivons à la « ville » de Vieng Poukah. Mais nos espoirs retombent très vite ! Il y a malgré tout un marché où nous trouvons quelques légumes et des Laotiens, assez forts pour nous agacer puisqu’ils essaient constamment de nous arnaquer !\\ « C’est combien ? »
« 2000kip »
On lui tend un billet de 5000… Pas de monnaie.
« La monnaie? »
Finalement, elle nous rend 1000..
« C’est pas ça »
Elle nous rend 2000…
Exactement pareil qu’hier pour l’assiette de pates froides… ils ne rendent pas toute la monnaie quelque fois qu’on ne dise rien. Ou encore l’assiette de riz/omelette à 5 euros, contre 1€20 pour deux le vrai plat en Thaïlande. Bien sûr, il ne s’agit que de quelques centimes, qu'on est contents de leurs donner dans d'autres circonstances. Mais la question est n'est pas là: pourquoi chercher constamment à nous arnaquer sous pretexte que nous sommes Falangs, alors que c'est eux qui anoncent le prix?
Et ça associé aux « Falangs ! Falangs ! »(étrangers), et ni bonjour ni merci, et je regarde la télé pendant que tu attends dans mon magasin alors qu'ils pourraient faire le chiffre d'affaire du mois, et je suis totalement nonchalant, ça agace un peu quand même!
Ce qui est dommage, c'est qu'on nous avait déconseillé le Laos à plusieurs reprises à cause de ces comportements... Mais pour l'instant on est quand même contents d'être ici.

Jeudi 29 Mars :

La journée commence bien avec une tentative d’escroquerie au moment de payer la chambre… De quoi mettre de bonne humeur ! Mais après 10 bonnes minutes, nous finissons par avoir notre monnaie.
En cours de route, nous nous arrêtons à la grotte de Kao Rao, au milieu d’une belle forêt tropicale.

Nous voilà partis avec nos lampes torches dans le noir le plus total. Nous sommes seuls. La longueur de la grotte est vraiment impressionnante et nous pouvons observer quelques belles concrétions.

Une fois ressortis, nous nous empressons de filer jusqu’à Luang Nam Tha car le temps a passé et il fait déjà bien chaud.
Nous sommes tout contents de trouver des gens qui parlent à peu près Anglais, un magasin avec des produits dedans, des restaurants où on sert à manger, et des prix affichés donc sans embrouilles. Ouf un peu de repos !

Opération "Sponsorisez nos kilomètres"

Le principe est simple, nous mettons en vente les kilomètres que nous allons parcourir, soit 20 000km. Chaque kilomètre coûte un euro. Vous pouvez ainsi choisir le nombre de kilomètres que vous souhaitez parrainer. Nous remercions toutes les personnes qui nous aident à réaliser notre rêve.