Central Otago

Central Otago Rail Trail: Queenstown - Dunedin (18-23 Janvier)


Le Central Otago Rail Trail est une ancienne voie de chemin de fer, aujourd’hui reconvertie en piste caillouteuse pour les cyclistes, marcheurs et cavaliers. Cette voie ferrée a été construite dans les années 1900, et servait de lien entre Dunedin et la région centrale de l’Otago. En 1990, les 150 kilomètres reliant Clyde à Middlemarch ont été abandonnés, mais le Département de Conservation de la Nouvelle-Zélande a eu la bonne idée de racheter la voie de chemin de fer.
10 000 personnes parcourent chaque année ce chemin, les locaux, les familles, les cyclos et cet attrait touristique a permis de refaire vivre cette région. Les 64 derniers kilomètres, reliant Wingatui à Dunedin sont toujours opérationnels, en tant qu’attraction touristique principalement.



Mercredi 18 Janvier :

Avant de quitter Queenstown, nous devons passer chez l’opticien à cause de nos lunettes de vue solaires. La couche supérieure des verres forme des bulles et s’arrache, du coup, impossible d’y voir à travers !! Sans doute à cause de l’humidité les jours de pluie… Nous laissons donc nos lunettes et notre emprunte de CB et nous devrons revenir les chercher, on espère avec des verres neufs avant de quitter la Nouvelle-Zélande.
Nous passons ensuite par le MacDo du coin, histoire de profiter du wifi pour vous poster quelques news, et nous revoilà en selle. Bon il est déjà 16h45…
Nous traversons la vallée de Gibbston, célèbre pour son pinot noir. A cette heure tardive, difficile de visiter une cave. Par contre, la lumière est parfaite pour quelques photos en Stelvin !

Nous n’irons guère plus loin, il se fait tard et nous trouvons sans même avoir besoin de chercher un magnifique spot de camping sauvage. Une petite route descend sur notre droite et nous voilà au bord de la rivière Kawarau. L’eau est turquoise et parfaitement limpide, les montagnes dominent le tableau. De quoi nous réconcilier avec ce pays.

Jeudi 19 Janvier :

Nous nous réveillons après une bonne nuit de sommeil et prenons notre petit déjeuner au soleil, profitant de la vue magnifique.

Un vent violent s’est levé, et bien que ce ne soit pas des plus agréables, c’est une excellente nouvelle puisqu’il souffle globalement dans notre dos !
En chemin, nous rencontrons un cycliste espagnol, parti depuis 7ans déjà: www.biciclown.es. Nous ne pouvons nous empêcher de lui poser de nombreuses questions et après avoir bien papoté, nous nous remettons en selle.
Le trafic est assez pénible et ces 40km de route restants nous agacent ! D’autant plus que le vent nous fait parfois dévier de notre trajectoire… Mais c’est de courte durée, nous arrivons à Clyde, le départ du Rail Trail ! Une ancienne voie ferrée de 153km transformée en chemin de promenade : plus de voitures ni de camions, mais à la place une petite piste au milieu de la nature de l’Otago… Un mirage qu’on attendait depuis longtemps!!

Cela va nous mener jusqu’aux portes de Dunedin, notre dernière étape Néo-Zélandaise. Nous retrouvons donc le sourire et pédalons à bonne allure tout en profitant du paysage. C’est au pied d’une ancienne station de train, datant de 1900 que nous passons la nuit.

Vendredi 20 Janvier :

La journée commence bien, par un bon petit déjeuner, sur une table, à l’ombre et au calme ! Au moment de partir le vent assez fort, souffle contre nous. Peu importe, notre barre de bonne humeur est à son maximum. C’est un véritable bonheur de rouler sur ce chemin. Nous profitons des paysages sans avoir à nous méfier du trafic. Et cette région est, selon nous, une des plus belles de Nouvelle-Zélande.

Pendant l’après-midi nous changeons de direction, et cette fois le vent est avec nous, de quoi sublimer la journée. La voie ferrée datant du tout début du 20èmes a laissé de jolis ponts avec de beaux points de vue et aussi quelques tunnels. Le premier, de 250m de long, négocié sans prendre la peine d’allumer les frontales, a failli nous valoir une chute, mais quelle idée aussi de pédaler dans le noir !

Après une bonne journée de pédalage, nous nous arrêtons près d’une rivière où nous pouvons nous laver, et même faire notre lessive (lessive sans détergent, évidement !)

Samedi 21 Janvier :

Notre avancée sur cette ancienne voie de chemin de fer est toujours aussi agréable. Nous avons tout le loisir d’observer les oiseaux, notamment de petits oiseaux aux ailes jaunes fluo.
Les rapaces nous occupent pas mal aussi, survolant les collines littéralement envahies de lapins. Dès que la nuit approche, ces derniers sortent de leur terriers et courent dans tous les sens, on en voit parfois dix, même quinze à quelques mètres du chemin.
Les moutons sont toujours aussi nombreux, pas de problème là-dessus !

Sachant que nous roulons sur une piste, nous avançons vraiment bien, à environ 15km/h en moyenne, au-delà de nos espérances ! Surtout que certaines personnes nous avaient prévenus que nous n’avions pas le vélo adéquat !!
Nous trouvons un magnifique campement, en hauteur, et juste en contrebas, une belle plage de sable donnant sur la rivière, seuls au monde, PARFAIT !

Dimanche 22 Janvier :

Les bonnes choses ont une fin ! Qui a inventé ce proverbe ? La nuit a été pluvieuse et glaciale, et à 8h au petit déjeuner le compteur annonce un petit 5°C. Un vent polaire balaie la région. Les 37 derniers kilomètres du Rail Trail sont un enfer. Nous luttons cœurs et âmes, et muscles surtout, contre le vent. Les six derniers kilomètres sont encore pires : une longue ligne droite, plat, toujours ce vent et en plus de gros nuages noirs et une pluie battante en ligne de mire. Nous apercevons le village de Middlemarch, notre seule chance d’abri, et la pluie n’y est pas encore. Nous sommes en contre la montre, c’est comme une finale de championnats du monde. La tempête est vraiment énorme et les bourrasques nous arrêtent net. Plus que 5, 4, puis 3km et nous sommes toujours secs. Plus que 2, puis 1 quand le déluge nous tombe dessus ! Heureusement nous ne passons que 2 minutes sous l’eau avant de nous jeter sous le premier abri. La pluie n’a pas eu le temps de nous mouiller !

Nous passons quelques heures ici en attendant une accalmie, puis repartons. Le vent est toujours aussi fort. Nous roulons jusqu'à en avoir fait suffisamment puis plantons notre tente derrière quelques sapins.

Lundi 23 Janvier :

Les prévisions météo annonçaient une chute des températures de 24°C à 10°, et ils n’ont pas menti ! La nuit et le réveil ont été dignes d’un bon matin d’hiver. Nous avions gardé quelques équipements d’hiver pour la Nouvelle-Zélande, et nous avions bien fait.
C’est une drôle de manière d’en finir avec ce pays alors que nous sommes en plein été. Pour couronner le tout, le vent de face et ce fichu trafic Néo-Zélandais reprennent. Après plus de 300 jours de voyage, pour la première fois, nous avons réellement besoin de faire quelque chose pour écarter les véhicules qui pourraient nous renverser. Nous arrachons une branche d’arbre que nous accrochons au vélo. A l’extrémité nous y enroulons une de nos vestes de pluie verte fluo. Le bâton dépasse d’environ un mètre du vélo, ce qui est bien moins que les 1m50 obligatoire dans le pays.
Grâce à ce gadget, les conducteurs n’ont plus assez de place pour nous dépasser quand une voiture arrive en face, ou quand la chaussée est rétrécie par un ilot directionnel par exemple. Ils sont obligés d’attendre sagement derrière, mais sont finalement plutôt patients !

Ainsi nous arrivons sans stress à Dunedin, ou nous sommes attendus par Jenny et Adrian de www.warmshower.org. C’est un sympathique couple d’écossais/anglais, qui nous accueillent très chaleureusement.
Remarquez la cyclo attitude grâce à ce magnifique grand Bi en guise de roulette à pizza !

Notre avion pour l’Australie ne décolle que dans 4 jours ce qui va nous laisser le temps de louer une voiture pour voir 3 choses que nous n’avons pas encore vu en Nouvelle-Zélande : les Catlins, Milford Sound, et quelques animaux marins...

Opération "Sponsorisez nos kilomètres"

Le principe est simple, nous mettons en vente les kilomètres que nous allons parcourir, soit 20 000km. Chaque kilomètre coûte un euro. Vous pouvez ainsi choisir le nombre de kilomètres que vous souhaitez parrainer. Nous remercions toutes les personnes qui nous aident à réaliser notre rêve.