Koh Kong

La côte Cambodgienne : Kampot – Koh Kong ( 7 - 12 Juin )


Jeudi 7 Juin :

Notre avancée le long de la côte Cambodgienne nous plonge dans des paysages plutôt inattendus pour un bord de mer ! Nous avons l’impression d’être au milieu d’une piscine géante de laquelle jaillissent des champs verdoyants de riz, ainsi que les habituels et magnifiques palmiers et cocotiers.
Les buffles d’eau s’en donnent à cœur joie, contrairement aux paysans qui ont de la boue jusqu’aux genoux et qui labourent inlassablement leur champ avec l’aide de leurs vaches.
Le motoculteur, lui, sert à tracter une maison…

Heureusement que le paysage vaut le coup d’œil parce que la journée de vélo est des plus pénibles. Le vent n’a pas faiblit, et nous avançons lentement. Quant à la pluie, elle ne nous ménage pas, toutes les demi-heures nous essuyons une grosse averse de quelques minutes, le temps que nous et notre monture soyons recouverts de boue ! La saison des pluies est bien là !

Vendredi 8 Juin :

Le vent éloigne pour quelques heures les gros nuages noirs menaçants, le temps que nous traversions tranquillement une importante exploitation d’huile de palme.

Puis nous nous enfonçons dans une région plus reculée du Cambodge. Nous observons la forêt, assez rare au Cambodge puisque la majorité du territoire est recouvert de champ. Nous profitons de ces quelques instants où nous sommes seuls ! Le silence n’est pas pour autant de la partie, faute au trafic de camions vers la Thaïlande. Nous traversons quelques énormes rivières, avec de la mangrove sur chacune des rives.

Cette région est aussi beaucoup plus pauvre. Les buffles d’eau sont omniprésents, les maisons des villages sont en paille et en bambou, les enfants sont en haillons et pêchent dans les trous d'eau…Un air de Laos. Un air de Laos aussi pour le ravitaillement plutôt difficile.

Nous avons quitté la mer aujourd’hui, et ce pour 3 jours, le temps pour nous d’atteindre Koh Kong. Nous n’en avons pas vraiment profité tellement la météo a été défavorable. En tout cas le vent s’est un peu calmé et nous progressons plus facilement et surtout, plus rapidement.

Samedi 9 Juin :

Aujourd’hui nous retrouvons les montagnes ou plutôt les collines. La route ondule dans la jungle et il n’y a aucune trace humaine sur des dizaines de kilomètres. C’est rare en Asie… Nous profitons donc de ces coups de pédales au milieu de la végétation dense et verdoyante, et des quelques points de vue ici et là. Quelques écureuils nous tiennent compagnie.
En tout cas la chaleur est accablante sous ce soleil de plomb.

Dimanche 10 Juin :

Nous quittons notre petite retraite le long de la rivière de Tataï et parcourons les derniers kilomètres qui nous séparent de Koh Kong. Nous devions voir des cascades sur notre chemin mais dans cette zone un peu reculée, il n’y a aucun panneau et pas vraiment d’indication. Nous avons bien vu une piste mais compte tenu de son état, nous ne nous y sommes pas risqués !
Nous sommes à Koh Kong pour quelques jours. C’est la dernière ville avant la frontière avec la Thaïlande et nous devons donc attendre ici jusqu’au 13 au matin pour cause de visa limité. En Thaïlande lorsqu’on entre par voie terrestre, on a gratuitement un visa limité à 15 jours et nous décollons vers la France le 28...
Un repos forcé, voilà qui est bienvenu. Nous trouvons une guesthouse à 7€50 la nuit avec piscine ! Farniente.

Lundi 11 Juin :

Journée de repos donc : flânerie dans le grand marché de la ville, crevettes, crevettes, encore des crevettes, piscine, internet !

Mardi 12 Juin :

La journée commence plutôt bien lorsque nous nous rendons « chez Laurent », manger une soupe de crabes et des tomates mozzarella, sur une paillote au dessus de la rivière.
Puis nous partons visiter l’attraction de la région : la « forêt » de mangroves. Elle est située à 7 km au sud de Koh Kong et nous nous y rendons bien évidemment en tandem. Comme toujours au Cambodge, il n’y a aucun panneau et après avoir pris quelques mauvais embranchements, nous finissons par trouver. Un chemin sur pilotis serpente entre les racines des mangroves et les crabes font le spectacle en dessous de nous, et dans l’assiette des bouibouis environnants. Quelques bateaux de pêche passant sur la rivière et quelques habitations locales complètent le tableau. Nous ne regrettons pas d’être venus.

Cependant ces 15 kilomètres en vélo sont un calvaire : nous déraillons de la chaine de synchronisation une dizaine de fois. Nous ne savons pas quoi faire : mettre une chaine neuve sachant que c’est ce que nous avons déjà fait il y a quelques jours (la chaine a explosé en moins d’une journée) en espérant qu’on en trouve une de meilleure qualité OU toucher à l’excentrique, le talon d’Achille du vélo puisque le système de fixation est à moitié foiré et une des deux vis est cassée à l’intérieur depuis Kep…
Nous nous arrêtons à un bouiboui avec des vélos, sans trop savoir quoi demander… et remarquons qu’à côté se trouve un garage de taille raisonnable. Allons voir au garage s’il est possible de retirer la vis cassée dans le filet… le garagiste semble avoir pas mal d’outils et quelques idées ! Nous optons donc pour la solution de l’excentrique, les doigts croisés.
Le gars soude une pièce de métal sur le bout de vis pour le retirer, étape 1 parfaitement réussie.

Mais au moment de mettre une nouvel vis, le pas est foiré, l’excentrique ne tient pas. Aïe… c’est exactement ce que nous craignions… Finalement nous reperçons, re taraudons (nouveau filet), trouvons une vis adéquate…demain nous aurons la sentence : nous saurons si ça tient ou pas. En attendant il fait déjà bien nuit et nous préparons en vitesse nos affaires pour le départ vers la Thaïlande dès l’aube le lendemain.

Opération "Sponsorisez nos kilomètres"

Le principe est simple, nous mettons en vente les kilomètres que nous allons parcourir, soit 20 000km. Chaque kilomètre coûte un euro. Vous pouvez ainsi choisir le nombre de kilomètres que vous souhaitez parrainer. Nous remercions toutes les personnes qui nous aident à réaliser notre rêve.