Le Parc Des Rocheuses

Le Parc des Rocheuses : 20 Juillet – 29 Juillet

Mercredi 20 Juillet :

Nous partons aujourd’hui pour notre première vraie journée de vélo, direction Canmore, à l’entrée des Rocheuses où nous devrions arriver demain soir. Le vent ne s’est malheureusement pas calmé, et nous essuyons un violent vent de face…
Nous faisons nos premières dizaines de kilomètres sur l’autoroute, mais nous décidons finalement de bifurquer pour prendre une route plus tranquille, quitte à nous rallonger d’une vingtaine de kilomètres.

Nous nous arrêtons en fin de journée au bord d’un lac ayant une aire de camping aménagée, pour passer la nuit, en espérant que demain le vent se sera calmé !

Jeudi 21 Juillet:

Nous approchons petit à petit des Rocheuses. Le paysage se resserre, les plaines immenses et cultivées laissent place aux vallées encaissées et aux forêts de sapins. Nous apercevons notre premier animal sauvage : un cerf.
Nous arrivons à Canmore, un village de montagne prisé des sportifs autour duquel s’étendent de nombreux domaines skiables. Nous y retrouvons Mireille (une amie de Katja et Yves, deux cyclistes rencontrés sur le Salar d’Uyuni), qui nous a gentiment proposé de nous héberger pour nos deux nuits dans son salon.\\ Arrivés chez elle, nous rencontrons Julia et Erika, deux bi athlètes qui s’entrainent tous les jours et espèrent intégrer l’équipe nationale, à qui Mireille loue deux chambres.
Nous nous rendons dans un petit restaurant Italien avec Mireille et sa fille, histoire de faire connaissance.

Vendredi 22 Juillet :

Aujourd’hui, nous allons rester à Canmore car Mireille nous a trouvé un soudeur, qui pourrait nous renforcer la remorque (le fournisseur nous a renvoyé la pièce qui a cassé trois fois en Amérique du Sud, et nous aimerions la renforcer pour éviter tout souci dans le futur). Malheureusement, après avoir réfléchi à diverses solutions, nous nous rendons compte qu’il n’a pas le matériel nécessaire.
De toute façon aujourd’hui il pleut donc nous avons bien fait de rester ! Nous en profitons pour visiter Canmore qui a beaucoup de cachet. Il y a des lapins dans toute la ville : des lapins domestiqués ont été relâchés et se sont reproduits à vitesse grand V. Ils mangent même de la pizza !
Mireille nous explique qu’au printemps ou lors des premières neiges, les ours affamés et les couguars descendent jusqu’aux abords de la ville afin de trouver de la nourriture. Pour éviter les attaques, les parents ne laissent plus les enfants sortir seuls ou jouer dehors ! La nature et en particulier la faune sont très présentes dans la région !

Samedi 23 Juillet :

Chez Mireille, comme à Canmore en général, tout le monde fait du vélo, c’est assez impressionnant. C’est donc avec Mireille et sa fille que nous partons en direction de Banff !

Nos chemins se séparent en cours de route et nous poursuivons jusqu’au bas d’un chemin menant à une cascade.

De là nous laissons le vélo et partons à pied faire une petite randonnée jusqu’à la cascade. Nous devons remonter un couloir de passage des couguars et des ours, mais rien en vue à l’horizon.

Nous repartons jusqu’à Banff où nous sommes accueillis par un cerf magnifique, puis une femelle Wapiti (sans bois).

Dimanche 24 Juillet :

Nous partons en direction des « Chutes de Bow », des chutes tumultueuses d’une eau bleue turquoise.

Puis nous empruntons une piste cyclable, qui longe les lacs Vermillon, trois lacs peu profonds entourés de marais.

Les écureuils fouisseurs, qui malgré leur nom, ressemblent plus que tout à de très petites marmottes surgissent de toute part. Ils se postent sur leurs deux pattes arrières et sont vraiment à craquer. On peut dire que ça nous change de voir tous ces animaux après les longues traversés désertiques d’Amérique du Sud !

Nous prenons ensuite une petite route, en pleine forêt ! Quelque cadre magnifique ces sapins et ces montagnes. C’est ici qu’il y a le plus d’ours mais rien à l’horizon pour nous aujourd’hui.

Nous voyons tout de même à deux reprises des mouflons, juste au bord de la route !

Nous arrivons au Canyon Johnston où nous posons le vélo pour une randonnée d’une heure et demi. Nous marchons sur des passerelles agrippées aux parois du canyon jusqu’à arriver à deux cascades successives.

C’est vraiment magnifique et l’eau est d’un bleu turquoise. Ici aussi, la vie animale est très présente, oiseaux, écureuil mais aussi un nouvel animal, le spermophile, qui bondit dans tous les sens.

Nous repartons et nous nous arrêtons aux alentours de 21h dans une aire aménagée avec casier anti-ours ! Nous y rencontrons deux cyclistes Québécois qui sont en vacances ici pour quelques semaines, mais qui vont en sens inverse.

 

Lundi 25 Juillet :

Nous partons assez tôt et roulons jusqu’au village de Lake Louise.

Là, nous nous installons au camping et laissons toutes nos affaires pour l’après-midi. Le camping est carrément encerclé d’une clôture électrifiée pour protéger les campeurs qui sont sous tente des ours !

Il y a également le programme anti-ours : toute nourriture ou produit ayant une odeur, laissé à un emplacement sans surveillance sera confisqué par le personnel du camping. Tout doit être rangé dans des casiers anti-ours ! Mais rassurez-vous, on en n’a toujours pas vu des ours!
Une fois toutes les affaires bien à l’abri, nous partons légers avec uniquement le tandem et le pique-nique, se faire une petite ascension en direction du Lac Moraine.

Ce lac glaciaire est une merveille, située dans la Vallée des Dix Pics, à près de 2000m d’altitude.

Nous en profitons quelques heures avant de repartir pour le deuxième lac de la journée, le lac Louise. Ce lac est un des symboles des rocheuses Canadiennes. Dans un cadre moins sauvage que le lac Moraine, il est toutefois surplombé d’un énorme glacier et a une couleur magnifique.

Le soir au camping nous mangeons dans l’abri cuisine avec deux français en vacances/travail pour un an au Canada (www.incariboutewetrust.blogspot.com).

Mardi 26 Juillet :

Ce matin il pleut et nous hésitons à partir. Mais compte tenu du prix du camping (30$ !), nous profitons d’une accalmie pour passer faire quelques courses et filer vers Field, dans le Parc National de Yoho.
Nous n’arriverons malheureusement pas à Field sans encombre. La pluie est telle que nous nous abritons sous un pont pendant une bonne heure, et nous en profitons pour se faire un petit sandwich.
Une fois repartis, nous arrêtons un peu plus loin observer l’ouvrage des voies de chemin de fer : la montagne est si raide que la voie de chemin de fer avait jusqu’en 1909, une pente de près de 5%. Les déraillements étant fréquents, la compagnie a creusé la montagne en forme de spirale afin de diviser la pente par deux ! On peut apercevoir les points d’entrée et de sortie des deux tunnels.
Nous croisons un Wapiti, complètement perdu sur l’autoroute, avant d’arriver sur une aire de camping, près de Field, où nous nous arrêtons pour la nuit. Alors que nous sommes en train de cuisiner dans l’abri-cuisine, nous nous faisons littéralement envahir par un très sympathique groupe de géologues, partis voir un gisement de fossiles dans le parc. Nous finirons avec une bière et un verre de vin à la main, un bon hamburger canadien dans l’estomac, le tout en écoutant le topo récapitulatif de leur journée sur les fossiles, sans vraiment tout comprendre.

Mercredi 27 Juillet :

Il pleut, il pleut bergère… malgré le fait que nous soyons dans un camping, au pied d’une falaise vraiment impressionnante, nous n’arrivons pas à voir de chèvre de montagne !
Nous attendons une éclaircie pour pouvoir partir à l’assaut du col qui nous mènera aux chutes Takakkaw, sans succès non plus !
Par chance tout de même, le produit que nous avions mis pour étanchéifier la tente semble bien fonctionner et nous ne prenons plus l’eau.
Ce sera donc repos pour aujourd’hui !

Jeudi 28 Juillet :

Le ciel reste un peu couvert mais il ne pleut plus et nous partons donc à la découverte du Parc National de Yoho. Ce parc se distingue par ses imposantes parois rocheuses, ses chutes spectaculaires et ses 28 pics de plus de 3000m d’altitude.
Nous montons le col qui mène aux chutes de Takakkaw, l’une des cascades les plus hautes du Canada (254m). Elles portent bien leur nom puisque cela signifie « magnifique ».

Nous redescendons ensuite en direction de Field, un ancien village créé pour les ouvriers qui ont travaillé sur la voie de chemin de fer et dans les mines. Nous voyons la maison qui était anciennement réservée au directeur du Parc National, dans les années 1920.
Puis nous nous rendons au Lac Emeraude, d’un bleu impressionnant.

En chemin, nous observons un pont de roche naturel, ouvrage de la rivière du cheval-qui-rue.

La nature est vraiment très belle dans cette région, il y a des cascades de tous les côtés, des rivières d’un bleu turquoise laiteux et des forêts à n’en plus finir, le tout plein de vie animale.

Vendredi 29 Juillet :

Cette fois nous nous tenons à ce que nous avions prévu et repartons pour Lake Louise où nous faisons quelques courses pour les 4 jours d’autonomie à travers les glaciers qui nous attendent. Ce que nous n’avions pas prévu c’est de partir sous la pluie, mais on ne voudrait pas s’enraciner à Field (surtout que le camping n’a pas de douche…).
Nous empruntons un nouvel itinéraire : une vieille route fermée à la circulation. Nous scrutons la foret, mais nous ne verrons toujours pas le gros animal poilu tant attendu !

A Lake Louise nous faisons le plein de pain, de pates, de Nutella, de sauce bolo, de fromage, de donuts, de fruits, quelques légumes, et des soupes chinoises. La tache est compliquée car au Canada tout est démesurément cher et nous n’arrivons qu’au prix d’une attention permanente à respecter notre budget.
Après avoir fait le tour des promos, nous revoilà sur le tandem pour les montagnes et un col à 2067m. Nous avons la compagnie de Benoit un cycliste Québécois. Il est en vacances d’été entre les Etats-Unis et le Canada.

Lorsque nous arrivons, nous avons la mauvaise surprise de trouver le camping complet, mais heureusement un couple d’Allemands globetrotteurs en camping-cars nous invite sur leur emplacement. Nous finissons la soirée avec eux, à partager quelques bouteilles de vin, du bon fromage et du bon pain.

Opération "Sponsorisez nos kilomètres"

Le principe est simple, nous mettons en vente les kilomètres que nous allons parcourir, soit 20 000km. Chaque kilomètre coûte un euro. Vous pouvez ainsi choisir le nombre de kilomètres que vous souhaitez parrainer. Nous remercions toutes les personnes qui nous aident à réaliser notre rêve.