Arrivée dans la capitale : VangVieng - Vientiane (15 - 18 Avril)

Dimanche 15 Avril :

Nous quittons Vang Vieng en direction de la capitale. Alors que nous avons parcouru une trentaine de kilomètres, nous croisons un couple de cyclo français sur des « demi-vélo » (vélo pour une seule personne) et entamons la discussion.
Ils nous annoncent qu’un couple français en tandem, avec une remorque et en tour du monde les suit de près. En pleine discussion, voila le tandem qui arrive. Ils ont le même vélo version VTT et la même remorque que nous. 3 couples français en vélo au même endroit, c’est bien joué. Avec le couple Pauline et Arnaud en tandem ( www.lemondeagricole.fr) nous papotons plus de 3h sur nos impressions sur les pays, sur le matériel, sur les itinéraires, l’état des routes, sur les choses à voir, sur le mode d’hébergement… Bref on parle le même langage!

Mais il est bientôt l’heure de se remettre en route.
Le Nouvel An semble ne plus en finir. Nous nous recevons des pleins seaux de jus de Mr Freeze fondus… Nos maillots sont verts/jaunes/rouges selon l’heure de la journée, et le sucre colle sur nous. Nos pieds pataugent dans nos chaussures détrempées, il fait toujours 37°C. C’est l’horreur… Ca ne nous amuse plus du tout et vivement la fin de cette beuverie/bataille d’eau grotesque.
Les gens sont complètement saouls, prennent la mobylette, dansent sur la route, fument tout genre de choses, montent dans les pickups pour mieux arroser les voisins… le pays entier est en pleine débandade !
Jusque là nous avions trouvé les Laotiens très discrets, calmes et tranquilles. Mais alors là, c’est une toute autre nation, complètement survoltée, dynamique quand il s’agit de faire la fête, à la limite de la vulgarité, dans un état franchement lamentable...
Curiosité locale : les repas de fête sur le lit de la rivière. C’est plus pratique pour les batailles d’eau et pour se débarrasser des déchets quand on est un peu faignant.

Lundi 16 Avril :

La journée d’hier ne s’est pas très bien terminée. Du coup ce matin, nous préférons partir le plus tôt possible. Ca nous évitera les seaux d’eau ou de colorants et aussi, les grosses chaleurs.
A 4h30 nous sommes debout et à 5h30 nous enfourchons le vélo, sous les premières lueurs du soleil.
Au moins, nous sommes à la « fraiche » et profitons d’un beau lever de soleil.

A 6h précises, nous traversons Phonhong, la plus grande ville des environs. Nous avons la chance de pouvoir assister au rituel journalier des moines : ils passent dans la ville en faisant l’aumône. Les habitants s’agenouillent au bord de la route et leurs donnent de la nourriture ou autres produits, en échange d’une petite prière ou d’un chant religieux.
Les villages en enfilade se réveillent petit à petit et les signes de cette semaine de fête sont partout. Les gens finissent de dessaouler et se mettent à balayer les rues qui sont dans un état de saleté impressionnant. Les milliers de sacs plastiques qui ont servi à faire des bombes de colorants s’entassent dans les fossés, la route est encore toute colorée. Mais il semble que la fête soit enfin finie, tant mieux de notre point de vue.
A 9h30, nous avons déjà fait nos 65km et nous nous arrêtons boire un jus de canne à sucre.

Nous avons un petit creux et nous nous régalons d’un bon sandwich au Nutella… on approche de la capitale et les influences Françaises se font ressentir !
Vers 11h, nous bouclons notre dernière véritable étape Laotienne en rejoignant Vientiane, la capitale. Nous avons du mal à trouver une auberge qui ne soit pas hors de prix. Ici, les restaurant Français fleurissent et nous nous faisons plaisir au « Vendôme », avec de la bonne charcuterie et de bonnes brochettes de bœuf ! Un régal.

Mardi 17 Avril :

Repos des guerriers, dernier jours au Laos et flâneries dans cette « micro » capitale.
Modernes, les moines, le téléphone portable vissé à l’oreille !

Mercredi 18 Avril :

Nous quittons Vientiane par « l’arc de triomphe » local. C’est un pied de nez fait aux Américains puisque les Laotiens ont construit ce monument avec du béton payé par les Etats-Unis, devant servir à la construction d’un aéroport.
Vu l’immondice de l’œuvre, ils auraient mieux fait de se garder de ce genre de manœuvre… Enfin bon, ils ont leurs Champs Elysées à eux maintenant.

Une trentaine de kilomètres plus loin nous repassons en Thaïlande par le pont de l’amitié qui enjambe le Mékong.

Et nous revoilà sur le côté gauche de la route!