Bienvenus Au Cambodge

Bienvenus au Cambodge : Aranya – Siem Reap ( 25 - 27 Avril )

Jeudi 26 Avril :

La matinée commence par une petite mise en jambe de 7km jusqu’au poste frontière. Des hommes au milieu de la route nous dirigent vers un bâtiment en répétant « One month tourist visa ». Nous suivons les consignes. Seulement nous commençons à être habitués aux passages de douanes par voie terrestre et l’organisation ici nous semble suspecte. Surtout lorsqu’on nous explique que nous devons d’abord demander un visa Cambodgien ici (à 30€/personne) alors que nous n’avons pas encore passé le check point de sortie du territoire thaïlandais …
Nous décidons de partir, ils nous retiennent en disant qu’il nous faut un visa pour aller plus loin. Du coup, pour nous en débarrasser, on leur dit : « on revient ».

Nous passons la sortie de Thaïlande, puis passons à l’immigration Cambodgienne. Le visa est instantané et coute 17€50/pers. Nous avons frôlé une escroquerie, mais nous n’échappons pas à la deuxième : les douaniers nous font payer 20$ + 100 bahts chacun. Mais bien entendu, les 100 bahts n’apparaissent sur aucun reçu et vont directement dans leur poche, soit 2,50€ à chaque passage, de quoi bien arrondir leur fin de mois. Ils n’ont honte de rien ici.

Nous voila coté Cambodgien à Poipet. On nous avait annoncé un Cambodge bien plus en difficulté que les autres pays d’Asie du Est. Pour l’instant rien ne nous choque vraiment. Si ce n’est les énormes charrettes de marchandises à propulsion humaine qui traversent la frontière. Essentiellement des fruits et légumes Thaïlandais qui rentrent au Cambodge.

Nous avons perdu du temps à la frontière et nous devons rouler sous une chaleur atroce de 42°C, qui nous rappelle la vallée de la Mort. Notre peau est complètement brulée par le soleil. Nous mettons de la crème solaire mais nos bras et nos jambes perlent à grosse goutte, nous sommes trempés… c’est vraiment difficile de fournir un effort physique pendant plusieurs heures dans ces conditions.

Nous traversons de nombreux villages, moins traditionnels que les villages Laotiens, et profitons d’une petite pause pour observer le travail des tailleurs de pierre, qui sont concentrés sur plusieurs kilomètres.

Vendredi 27 Avril :

La chaleur d’hier nous a motivé à nous lever ce matin. A 4h nous sommes au garde-à-vous et à 5h nous enfourchons le vélo. Il fait déjà chaud même s’il fait encore nuit noire. Nous roulons à la frontale mais nous ne regrettons pas de nous être levés.
A 7h30, nous faisons une petite pause, nous avons déjà 50km au compteur. Nous trouvons des sortes de galettes de riz soufflé et plusieurs bouteilles de boissons fraiches. Nous buvons des quantités impressionnantes quand nous nous arrêtons, ça change de l’eau de nos bidons qui est à la température de l’eau du thé ! Nous en profitons pour observer la vie au village, comme par exemple ces sortes de caisses en bambous sur les mobylettes qui servent à transporter jusqu’à 10 cochons, complètement entassés et hurlant à la mort :

Le soleil s’est levé mais quelques nuages nous protègent de ses rayons maléfiques. La mauvaise nouvelle, c’est que le vent lui-aussi s’est levé. Compte tenu de la grosse journée qui nous attend, et de ces grandes lignes droites parfaitement plates, nous décidons de nous concentrer sur « l’aspiration ».
Toute mobylette, camion ou véhicule motorisé pouvant nous abriter du vent et roulant à une vitesse de 30km/h ou moins devient notre cible.
Ca se limite rapidement aux « perce-oreilles », sorte de moteur agricole à roues servant au champ et accessoirement au transport des personnes sur la route. Nous voilà dans la roue d’un premier, et le changement est radical : nous roulons à 26km/h sans appuyer sur les pédales, contre 16km/h en forçant auparavant.
Malheureusement c’est de courte durée. Mais quelques kilomètres plus loin, un deuxième perce-oreille. L’amoncellement de personnes se trouvant sur la charrette est plus qu’amusé de voir un tandem collé à leur engin !
Et là… le mirage, un semi-remorque, chargé à n’en plus pouvoir nous double… c’est notre bonne étoile qui nous l’envoie. Il roule à environ 27km/h, c’est juste parfait, nous nous mettons à la même vitesse, sans trop d’effort. Le seul problème, c’est la quantité de poussière qui tombe de sa bâche et nous vient dans la figure.
Après quelques kilomètres, nous voyons une ficelle qui pend sur la gauche du camion et nous ne pouvons nous empêcher de nous remémorer nos compagnons cyclos, qui nous avaient soufflé l’idée complètement folle de la « ficelle à camion », http://carnetderoues.com/astuces_479.htm.
Il nous faut attraper cette corde… mais elle est bien courte. Nous sommes donc à 27km/h, à 50cm d’un camion, sur la nationale cambodgienne et Olivier, qui conduit un tandem de 250 kilos, essaie en même temps d’attraper la corde de 50cm qui pend du camion… et ça marche !!!
Nous voilà donc pendus au camion par le bras d’Olivier, faisant tranquillement route vers Siem Reap, décidément, c’est notre jour de chance !!! Bon effectivement, le masque à gaz est conseillé…

Mais encore une fois c’est de courte durée… le radiateur du camion est mort et perd toute son eau, notre locomotive s’arrête et nous continuons notre chemin.
Vers 10h45, nous nous arrêtons manger une soupe à la viande (on a vraiment un doute sur le type de viande !!!), avec 90km au compteur. Il fait tellement chaud.
D’ailleurs, pour que les bébés puissent dormir, ils sont mis dans des hamacs et balancés le plus haut possible, pour leur faire de l’air !
Les 20 derniers kilomètres jusqu’à destination sont les plus pénibles mais nous sommes contents d’être arrivés. Les visites des temples d’Angkor nous attendent et surtout, un plongeon dans la piscine de la « guest-house », ça fait du bien !!

Opération "Sponsorisez nos kilomètres"

Le principe est simple, nous mettons en vente les kilomètres que nous allons parcourir, soit 20 000km. Chaque kilomètre coûte un euro. Vous pouvez ainsi choisir le nombre de kilomètres que vous souhaitez parrainer. Nous remercions toutes les personnes qui nous aident à réaliser notre rêve.