Les montagnes de l’île du Sud : Haast – Queenstown (12 – 17 Janvier)
Jeudi 12 Janvier :
Le petit-déjeuner est une véritable galère : arriver à avaler nos 5 voire 7 tartines quotidiennes, tout en se mettant des claques pour nous débarrasser de ces fichues sandflies n’est pas une partie de plaisir ! Nous nous mettons en selle rapidement et ce n’est pas le col de Haast, avec 11% moyen sur 2km qui nous arrête.
Malheureusement, une fois le col passé, c’est la pluie qui s’en mêle. Nous essayons de trouver un abri mais lorsque nous arrivons au camping national suivant (DOC), nous sommes complètement trempés et les sandflies ne nous laissent aucun répit. C’est encore pire que la pluie battante, donc nous nous remettons en selle jusqu’à trouver un camping digne de ce nom, à Makarora. Au moins ici, il n’y a plus de sandflies et notre linge peut s’égoutter à l’abri.
Nous sympathisons avec un couple Suisse, Nora et René, qui sont sur la route pour trois mois en camping-car entre Australie et Nouvelle-Zélande. C’est autour d’un bon plat de pates et d’un bon verre de vin que nous finissons la soirée.
Vendredi 13 Janvier :
Vous ne croyez pas à la malédiction du vendredi 13? Voyons voir…
Ce matin, comme il pleut toujours, nous décidons de rester à l’abri, mis de nous tenir prêt à partir en cas éventuel d’accalmie. C’est ainsi que nous levons le camp à 16h30. C’est un départ plus que tardif, mais au sec ! Et puis, parcourir les 65km qui nous séparent de Wanaka, c’est un jeu d’enfant…
Nous ne croyons pas non plus à la malédiction de ce fichu vendredi, et pourtant… Après seulement 10km, la pluie nous rattrape et nous sommes trempés…Dommage ! Mais tout se complique au kilomètre 15 : voilà que la poignée du dérailleur arrière ne répond plus, elle est bel et bien cassée, il n’y a rien à faire. Comme nous attendions d’arriver à Wanaka pour changer la poignée du dérailleur avant, qui a lâché il y a deux jours, nous nous retrouvons SANS AUCUNE VITESSE !
D’un coup les 50km qu’il nous reste à parcourir, en forme de montagnes russes, semblent beaucoup moins faciles. Nous nous réglons sur une vitesse médiane à la main, ce qui nous permet à peu près de passer les montées tout en roulant à environ 13km/h. Voilà de quoi sérieusement nous retarder et il est déjà tard. Les kilomètres suivants ne sont qu’un cauchemar : les côtes atteignent parfois plus de 10% ce qui nous casse les jambes et sur le plat ou dans les descentes, nos jambes tournent à vitesse folle.
Nous arrivons à Wanaka exténués et contents d’en finir. Nous sommes malgré tout inquiets pour ce qui est de la réparation, et espérons trouver notre bonheur demain.
La soirée finit tout de même bien, nous avons droit à une ovation en arrivant au camping : Nora, René et d’autres camping car qui nous ont doublé sur la route ne s’attendait pas à nous voir ici ce soir !
Samedi 14 Janvier :
Nous sommes pressés de filer en ville ce matin pour réparer notre vélo. Après un rapide tour des magasins, nous trouvons une poignée de dérailleur arrière, que nous payons au prix fort. Mais ce sera tout : pas de roulements ni de poignée de dérailleur avant.
Olivier passe donc une partie de l’après-midi à remonter le vélo avec la nouvelle poignée, ce qui nous octroie 10 vitesses pour aller jusqu’à Queenstown, c’est déjà ça.
Les rustines pour le matelas coûtent 30$ ! Mais nous avons réussi à faire une réparation avec un bout de scotch Américain, qui tient pour le moment. On s’occupera de ça plus tard.
Dimanche 15 Janvier :
Nous avions prévu une journée de repos à Wanaka. Mais comme d’habitude, le repos d’hier s’est transformé en journée intense, à courir de partout pour régler tous ces petits aléas.
Un vent fort s’est levé et ce matin, les montagnes sont couvertes d’un petit manteau neigeux. Il semble que le col que nous devons passer a été fermé cette nuit.
Assez de raisons pour rester à Wanaka. Nous nous promenons au bord du lac, puis partons nous divertir au « Puzzling World ». Nous voici perdus au milieu d’un labyrinthe, à courir comme des gamins pour arriver en premier à la tour de la bonne couleur ! Une bonne rigolade, qui nous occupe deux bonnes heures avant d’en retrouver la sortie ! Puis nous nous étonnons dans des pièces où les illusions d’optique sont à couper le souffle.
Lundi 16 Janvier :
Les lapins sont partout autour de Wanaka. Quand nous passons à vélo, c’est par dizaine qu’ils traversent devant nous, ce qui nous distrait tout au long de la route. Par contre, les fermiers Néo-Zélandais ont une coutume un peu bizarre : ils étalent les lapins morts sur leurs clôtures, car ils pensent qu’un animal mort fait fuir ses congénères. Du coup, sur des kilomètres et des kilomètres, des lapins s’alignent en état de décomposition plus ou moins avancée, franchement dégoutant !
Le plus haut col revêtu de Nouvelle-Zélande nous attend. Mais avec 1080m, nous ne sommes pas inquiets. Et même avec un gros vent de face, ça passe bien. Nous sommes vraiment en bonne forme physique.
Le vent est glacial, et le soleil brûle. C’est assez inconfortable, on ne sait plus comment s’habiller.
Une grosse descente avec une magnifique vue termine l’étape du jour.
Nous arrivons aux alentours de Queenstown, où nous sommes attendus chez Melissa et Simon de warmshower.org.
Leur accueil (et celui de Robert et Cynthia à Takaka, de Jillian et Kevin à Tauranga, de Dave à Rotorua, de Joë et Bill de Renwick, de Greg et Barbara d’Auckland, de Tanya et Evan du Nord) nous font regretter tout le mal que nous avons dit des Néo-Zélandais … Mais comme partout, nous faisons de bonnes et de mauvaises rencontres, c’est seulement qu’ici, nous avons eu plus de mauvaises qu’ailleurs.
Toujours est-il que nous passons une excellente soirée. Nous mangeons d’excellents tacos et avons l’impression d’être un peu comme à la maison. Ca fait plaisir !
Mardi 17 Janvier :
Nous partons visiter la ville de Queenstown. Mais surtout, une belle randonnée nous attend, dans les montagnes qui surplombent la ville. L’ascension du Ben Lommond n’est pas des plus faciles, et nous occupe une bonne partie de la journée.
Une fois au sommet, nous avons une magnifique vue sur les montagnes environnantes et les chèvres nous tiennent compagnie.
En chemin, nous croisons bon nombre de pistes de VTT de descente, sur lesquelles toute la journée des fusées descendent ! La vitesse à laquelle ils négocient leurs trajectoires entre rochers et troncs d’arbres est réellement impressionnante. Bon par contre, ils remontent en téléphérique !
Nous passons une deuxième soirée chez Melissa, Simon et leurs deux enfants. Soirée crêpes au programme : une belle orgie !!
Notre tente est toute proche de leurs … moutons. Encore et encore . . .
