Tour Du Caillou

Le tour du caillou : 31 Octobre – 11 Novembre

Nous avons passé une dizaine de jours à Nouméa, chez Glen (un pote de promo à Olivier) et sa copine Maryse qui nous ont gentiment accueillis depuis notre arrivée le 20 Octobre. Nous avons eu un aperçu de ce que cette île pouvait nous apporter : rivières limpides, lagon turquoise, sable blanc, cocotiers, montagnes de couleur rouge et végétation luxuriante.
Nous avons également gouté la boisson locale et traditionnelle, le kava, sorte de liquide boueux issu de la macération de racines que l’on trouve dans les nakamals.
Après quelques bonnes baignades et un peu de repos, il est temps pour nous de nous remettre en route et d’aller poser nos roues plus au nord de l’île. Nous nous délestons de tout notre matériel pour le froid (duvets, vestes, matériel de pluie, chaussures de randonnée, pantalons, gants …). Et partons donc sans sacoche arrière. La remorque pour sa part n’est pas trop remplie. Nous serons bien plus léger ce qui est appréciable.

Lundi 31 Octobre :

Après ces quelques jours de vie sédentaire qui nous ont bien reposés, c’est beaucoup de travail pour remettre chaque chose à sa place et se remettre en route ! C’est donc à 15h seulement que nous enfourchons le vélo. Nous quittons Nouméa et la végétation tropicale rend le paysage totalement différent. On trouve des noix de coco dans les caniveaux, certaines villas ont des haies de manguiers, des fleurs magnifiques poussent dans les bas coté, et plus généralement tout est très vert et luxuriant. Sans doute un lien avec les 2100mm de précipitations par mois pendant l’été !
Nous retrouvons l’enthousiasme des gens qui nous encouragent le long de la route, ça nous fait toujours autant plaisir.
Trois petits cols et 61km plus loin nous sommes arrivés à destination aux abords de la rivière Tontouta. Nous avions repéré l’endroit samedi dernier lors d’une promenade avec nos hôtes. Bien que la nuit soit tombée, nous pouvons profiter d’un petit bain.
Nous discutons pour la première fois avec un Kanak, assis dans sa voiture au bord de la rivière. Les Kanaks, c’est la population native de nouvelle Calédonie. Ils ont un accent très amusant et font des phrases en omettant certains mots ou même parfois verbes ce qui donne un français étrange : nous nous demandons qui sont les pires entre eux et les Québécois…
Ce monsieur habite juste au dessus de la plage. Nous lui demandons si nous pouvons camper ici et si nous pouvons venir chez lui prendre de l’eau. Il nous donne son accord pour la nuit, mais nous affirme que nous pouvons boire l’eau de la rivière. Nous la filtrerons quand même.

Mardi 1er Novembre :

Nous sommes réveillés par la chaleur car notre tente est au soleil, et nous étouffons à l’intérieur. Nous regardons l’heure : 6h28 ! Nous pensons que nous nous sommes trompés dans le changement d’heure, mais non !
Nous nous levons, mettons la bâche et les matelas à l’ombre, puis nous sautons dans la rivière prendre un petit bain. Voilà un réveil énergétique. Nous rencontrons de nouveaux Kanaks, qui ramassent les cannettes en alu et les amènent au ferrailleur. Il faut dire que les plages et les bords de rivières ne sont pas très propres. Ils nous conseillent d’enlever notre drapeau français sur la côte est, car nous disent-ils, il pourrait être mal vu des tribus, en particulier vers le Nord.
Nous roulons le long de la côte Ouest, et les paysages n’ont rien d’extraordinaire. Ce sont majoritairement des plaines assez sèches (en plus nous sommes en pleine saison sèche), avec des troupeaux de vaches et quelques chevaux. Pas vraiment dépaysant.
La route est un peu étroite et assez fréquentée, rien de très inquiétant mais nous décidons de changer notre programme et de traverser l’île en direction de l’est dès La Foa.
Nous avons repéré sur la carte deux rivières près de La Foa et nous espérons trouver un endroit pour y passer la nuit. Mais une fois sur place, les lieux ne sont pas propices au camping : l’eau est stagnante, la végétation est dense et il n’y a pas vraiment d’endroit où mettre la tente.
Il nous faut trouver un plan B. Nous nous lançons donc sur la traversière, la route qui traverse l’île d’ouest en est. Nous nous arrêtons à Farino mais un habitant nous conseille de poursuivre jusqu’à Sarraméa où, nous indique-t-il, il y a un endroit où nous pouvons camper avec des tables de pique-nique et de l’eau.
Nous suivons ses conseils et arrivons au magnifique village de Sarraméa. Nous traversons la tribu, au cœur d’une végétation tropicale magnifique. Nous retrouvons les manguiers, les papayes et le café qui nous rappellent le Pérou, puis nous arrivons enfin à l’endroit indiqué, où nous passons une nuit agréable.

Mercredi 2 Novembre :

En partant ce matin, nous nous arrêtons à la tribu du Petit Couli, le temps d’admirer la grande case et les totems qui l’entourent.

Puis nous attaquons le premier col de cette traversière. Le paysage et la végétation sont vraiment bluffant. Les lianes entourent les arbres, les fleurs aux couleurs flamboyantes et de la taille d’une main poussent à l’état sauvage, et les fougères arborescentes se dressent fièrement au milieu de cette densité verdoyante.

Nous passons le premier col à 474m sans grande difficulté mais la journée n’est pas finie. C’est une succession de montagnes russes qui nous attendent, avant d’attaquer l’ascension du second col. Les nuages, qui jusque là nous protégeaient fort heureusement des rayons du soleil se retournent contre nous et une forte pluie se met à tomber.
Par chance, nous trouvons un peu plus loin une table avec un toit qui nous sert d’abri. Mais la pluie ne cesse pas. Une voiture s’arrête à notre hauteur et nous conseille de poursuivre notre route, car nous dit-il, le temps pourrait s’aggraver. Il propose de nous accompagner pour nous montrer un abri pour la nuit. Nous le suivons. Il s’arrête enfin et nous invite finalement à venir chez lui, invitation acceptée avec grand plaisir !

Nous voilà arrivés dans la tribu de Niminra, chez Yves et Suzanne. Une tribu est généralement composée d’une dizaine de familles, et vit en communauté. Il y a plusieurs tribus par village. Les Kanaks ont également leur propre langage qu’ils utilisent au quotidien et change en fonction des régions.
La maison d’Yves et de Suzanne est des plus sommaires, composée principalement de tôles ondulées et de panneaux en bois. Les cases ont bien souvent laissé place à ce genre de construction. Les toilettes et la douche, composé d’un tuyau de jardin, d’une brosse pour se frotter et d’eau froide, sont dans un état de délabrement avancé. On a du mal à se dire qu’on est en France compte tenu des conditions dans lesquelles ils vivent.
Yves et Suzanne ont 10 enfants, dont un décédé et un « trouvé par leur fille » comme ils disent et qu’ils ont adopté. Lorsque les filles de la tribu ont des enfants trop jeunes, ces derniers sont « adoptés » par leurs grands-parents, ce qui rend parfois la situation délicate. Lionel a donc été adopté par ses grands-parents mais son petit frère, à peine plus jeune, vit avec ses parents car sa mère est restée avec le père ! Pour résumer, beaucoup de personnes habitent dans cette maison, une partie des enfants d’Yves et Suzanne, avec leur conjoint, et une partie des petits-enfants. Les plus jeunes dorment dans le salon, par terre sur un matelas, pendant que les autres regardent la télé juste à côté.
Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’ils ont le sens de l’accueil et qu’ils sont vraiment gentils. Nous montons notre tente à l’abri de la pluie, sous la tôle de la terrasse. Puis ils nous préparent pour le diner un « bougnat traditionnel », avec ce qu’ils ont sous la main : manioc, taro, lait de coco et poulet. Un délice !

Jeudi 3 Novembre :

La pluie n’a pas cessé de toute la nuit. Nous nous levons de bonne heure pour dire au revoir à tout le monde avant l’école, et repartons avec le repas de midi prêt et emballé des restes d’hier soir.
En discutant avec Yves, nous réalisons que nous n’avons pas choisi la solution de facilité. Nous espérions prendre une piste qui longe la côte et apparaissait sur notre carte mais elle n’existe pas. Nous devons donc prendre la route du col. Nous verrons bien.
Les dix premiers kilomètres sont plats et une fois encore, la végétation ne nous déçoit pas. La route n’est pratiquement pas fréquentée, tant mieux !

Yves nous a prévenus que deux cols nous attendent, et nous apercevons le premier. Alors que nous nous élançons dans la première rampe… Crack ! Nos jambes s’emballent… Crack… Crack… Nous nous arrêtons d’urgence et mauvaise nouvelle : nous avons arraché deux pignons !
Nous n’avons pas d’autre solution que de retirer la cassette, enlever les pignons cassés et se remettre en route sans nos deux vitesses les plus faciles… ça ne va pas nous aider à passer les deux cols !
Et effectivement, la journée est des plus pénibles. Les rampes du premier col atteignent facilement les 12% et c’est toute notre force que nous devons mettre pour réussir à avancer. C’est avec soulagement que nous arrivons au premier sommet, à 250m. Nous pensons que le deuxième col est plus bas, et c’est donc rassurés mais un peu fatigués que nous commençons l’ascension du second col.
200m, 300m, ça n’en finit plus de monter et la pluie s’en mêle. Nous montons la tente pour manger et nous reposer à l’abri ! Nous repartons motivés car nous pensons voir le sommet, ce sera de courte durée car nous devrons en fait monter jusqu’à 650m.
D’en haut au moins nous avons une magnifique vue sur le lagon et la descente traverse l’immense mine de Poro, désaffectée aujourd’hui. Le paysage est saccagé, il ne reste plus que des restanques de roche rouge sans aucune végétation, c’est pourtant presque joli !

Nous traversons le village de Poro avant d’installer notre tente dans le jardin d’une ancienne maison abandonnée, vestige de la grande époque de la mine. Il nous suffit de traverser la route pour être sur la plage.
Nous avons à peine le temps de nous mettre à l’eau pour explorer les fonds marins que nous apercevons une voiture arrêtée vers notre campement. Inquiets pour nos affaires que nous avons abandonnées, nous retournons en courant à notre campement. Ce sont en fait les nouveaux propriétaires qui s’inquiétaient de voir quelqu’un sur leur terrain car ils vont bientôt restaurer la maison pour s’y installer. Voyant que nous n’avons rien de vandales ni de voyous ils ne voient aucun problème pour que nous restions et nous proposent même de l’eau.

Vendredi 4 Novembre :

La nuit a été troublée par une pluie battante, si forte que l’eau ne s’évacuait plus de la ruine dans laquelle nous étions installés. Voyant le niveau monter dangereusement, nous avons dû déplacer la tente sous le déluge, pour se réinstaller dans l’herbe un peu plus loin.
Mais ce n’est pas tout, alors que nous nous recouchons, nous nous rendons compte que le produit que nous avions mis pour étanchéifier la couture ne tient plus : il nous faudrait réitérer l’opération. Du coup, notre tente reprend l’eau pour la première fois depuis le Chili… Au petit matin nous pennons donc notre temps en attendant que tout ce qui a été mouillé cette nuit sèche. Nous profitons d’un magnifique manguier pour notre petit déjeuner, et engloutissons 7 mangues juteuses et délicieuses. Rien à voir avec ce que nous pouvons trouver en France !

Nous filons ensuite vers Houaïlou. Malheureusement la pluie s’abat de nouveau et nous nous réfugions à la salle du marché où nous passons une bonne partie de l’après midi et profitons d’une connexion internet.
A la première accalmie, nous repartons, mais nous arrivons tout de même trempés à Ba dans un camping sous les cocotiers très pittoresque. Nous sommes sur une belle plage de sable blanc, réservée au camping. Et dans le camping, nous sommes en tout 5 personnes ! On ne se marche pas dessus !

Samedi 5 Novembre :

Cette nuit il n’est rien tombé d’autre que des cocos. Et ce bruit est assez inquiétant vu le poids des fruits et la hauteur des cocotiers ! Du coup ce matin, le temps que tout notre linge sèche sous ce beau soleil, nous mangeons quelques cocos et essayons toutes les possibilités : sec, vert, ou germé !

Nous quittons ce très bel endroit dans l’après midi, puis passons par la cascade de Ba, et terminons à Ponérihouen.

En route nous avons croisé ou été doublé à 3 reprises par une Renault 21 Nevada avec au moins 8 énergumènes à l’intérieur. La voiture avance à 30km/h maximum et à chaque fois, un passager nous brandit une bouteille de rhum. En 20min tout au plus, nous la verrons pleine, à moitié vide, puis vide ! Au village, nous nous arrêtons faire un petit réassort de nos provisions quand la dite Renault 21 Nevada arrive. Finalement ils sont 10, et tous « fin saoul » comme on dit ici. Alors comme l’alcool enlève les inhibitions, ils sont tous autour de nous et nous posent milles questions, tout en s’agrippant au vélo pour ne pas tomber. Heureusement, les gens sont gentils ici et même s’ils ne se rappellent plus vraiment où ils habitent, ils nous y invitent. Nous avons du mal à nous dépêtrer de cette hospitalité débordante, mais nous arrivons finalement à repartir pour quelques kilomètres jusqu’à la prochaine tribu, la tribu de Néouta.
C’est la tombé de la nuit et nous voulons leur demander si nous pouvons planter notre tente. Nous les trouvons en plein repas de famille. Il y a eu un décès et ils font ce qu’ils appellent « la coutume ». Nous leur demandons si nous pouvons rester parmi eux et ils acceptent aussitôt. Ils nous montrent où mettre notre tente et nous proposent la douche. Nous en profitons pour en apprendre un peu plus sur l’organisation des tribus. Toutes les décisions sont prises par le conseil, constitué d’un membre de chaque clan (famille) et présidé par le chef de la tribu (de père en fils). Les autres membres de la tribu sont les sujets. Nous discutons également de cuisine, et récupérons quelques recettes locales.

Dimanche 6 Novembre :

La route est ici bordée de petits stands sur lesquels on peut trouver toutes sortes de fruits, légumes, coquillages ou artisanats locaux. Le prix est la plupart du temps marqué sur chacun des produits et une boite est posée au milieu pour payer ! C’est moins fatiguant… Nous nous arrêtons donc acheter quelques tomates et bananes locales.

Nous roulons le long de la côte. La route est un peu vallonnée, et serpente entre les cocotiers et les hibiscus. Nous sommes à Touho lorsque nous nous faisons surprendre par la nuit. Mais nous ne trouvons pas vraiment d’endroit pour camper, le vent souffle violemment. Nous finissons par demander à deux jeunes, qui nous envoient Gaby et ses deux acolytes.
Il nous propose de nous amener au plateau, à quelques kilomètres d’ici où dit-il nous pourrons nous installer tranquillement. Nous sommes méfiants car il est plutôt saoul, mais après une bonne discussion et quelques questions bien placées, nous décidons de leur faire confiance. Nous montons dans leur pick-up, et c’est un client de l’auberge devant laquelle nous sommes qui conduit. Nous chargeons le tandem, la remorque puis partons dans des petits chemins qui montent dans la forêt… nous ne sommes pas vraiment rassurés. Puis la voiture s’arrête devant une maison en tôle, la maison de Gaby. A l’extérieur, une table et une cuisinière. A l’intérieur, un lit. « Je vous laisse les clés, vous vous installez, dormez dans le lit, utilisez la cuisinière pour vous faire à manger et reposez vous bien » nous dit Gaby! « Nous, nous dormons au village, on se voit demain. Fermez bien en repartant.» Nous avons même vue sur la mer, l’endroit est super !

Lundi 7 Novembre :

Nous avons été vraiment chanceux : il a plu toute la nuit avec une violence impressionnante, et le vent n’a pas cessé. Heureusement nous étions bien à l’abri et nous avons super bien dormi. Notre bonne étoile nous suit.
Nous redescendons au village remercier Gaby avant de continuer notre route.

Cette partie de la cote Est est vraiment la plus belle. Le matin nous trouvons quelques jolies plages de sable blanc, ce midi nous mangeons dans un magnifique faret sur l’une d’entre elles. Nous y fêtons nos 8000 km.

L’après midi nous arrivons à Hienghène où la végétation luxuriante est à couper le souffle. Nous ne manquons pas d’apprécier la poule qui veille sur la baie.

Pour ce soir nous avons repéré un camping dont la plage est plutôt pas mal. Nous allons faire une petite ballade sous les étoiles. La marée s’étant retirée, nous trouvons de très beaux coquillages, que nous ne pouvons malheureusement pas transporter !

Mardi 8 Novembre :

Ce matin nous profitons d’une belle plage de sable blanc privée ! Nous voulions aller plonger mais l’eau est trop trouble. Nous avons quand même du mal à nous mettre en selle mais les attractions ne manquent pas aujourd’hui. Tout commence par le passage du bac qui traverse un gros estuaire.

Puis c’est un véritable rallye des cascades qui nous attend. Nous longeons le massif du Mont Panier (sommet de Nouvelle-Calédonie à plus de 1600m), et de nombreuses cascades dévalent ses pentes avant de rejoindre la mer.

Cela nous conduit jusqu’à la tribu de Mahamate dont la plage est devenu célèbre en 1774, lorsque James Cook y a débarqué et a ainsi découvert l’île. Une fois de plus nous demandons aux Kanaks où mettre notre tente et une fois de plus, nous sommes très bien accueillis par Vincent, avec une cuisine à disposition, de longues heures de discussion, et une invitation pour aller aux champs le lendemain. Allons donc nous reposer !

Mercredi 9 Novembre :

Après avoir pris le café ensemble, et échangé une brosse à cheveux contre un peigne Kanak (il faut dire qu’Audrey a un peu plus de mal à se coiffer depuis !!!), nous partons au champ avec Vincent, pour une leçon de potager ! Ignames, maniocs, taros, cannes à sucre, bananes… Nous sommes étonnés de voir comme ça pousse facilement ici !
Nous ramassons de quoi nous préparer un petit Bougnat une fois rentrés à Nouméa puis quittons Vincent, notre hôte, une fois de plus le cœur serré.

Un bon col nous attend, et nous avons toujours les deux pignons « faciles » manquants. Mais la vue sur le lagon nous donne envie d’aller toujours plus haut.

Nous continuons de l’autre coté de la montagne jusqu’à Ouegoua. De là, nous prenons une piste sensée longer la rivière et la mangrove. Pour manger, nous trouvons une petite place à l’ombre près d’un nakamal. La patronne nous propose de nous cuisiner une assiette de crabe que nous ne pouvons pas refuser. C’est un délice ! De quoi nous donner des forces pour les 30km de piste qui nous attendent. Mais après 10 km le câble de dérailleur arrière casse : pas de panique, on a tout ce qu’il faut pour réparer. Enfin presque…

Le nouveau câble est 5cm trop court… Mais nous trouvons une autre solution : couper un bout de la gaine qui est un peu trop long par ci par là pour raccourcir le chemin du câble, et le tour est joué. On prend la tenaille et CRAK, la tenaille cassée en deux ! Nous aurons beau essayer de couper avec des pierres (hahaha) et autres idées lumineuses mais rien n’y fait, nous sommes de nouveau coincés. Heureusement qu’un paysan passe par là en pickup et nous ramène de quoi couper nos gaines.
Mais nous sommes restés 3h au bord du chemin à essayer de réparer, du temps perdu pour la suite. Nous n’aurons plus le temps d’aller jusqu’à l’extrême nord de l’ile avant de rejoindre Glen et Maryse à Poum (plus au sud) demain soir ! Nous sommes déçus car cette partie de l’île semble valoir le détour. Comme souvent nous nous disons « on garde ça pour un autre voyage ».
Nous devons trouver un coin où dormir dans cette brousse. Ce n’est pas facile mais vu l’absence totale de trafic nous nous mettons en bord de piste en espérant ne pas être dérangés.

Jeudi 10 Novembre :

Nous partons joyeux et motivés aujourd’hui puisqu’une trentaine de kilomètres seulement nous séparent de notre destination finale : l’hôtel de Malabu Beach ! Glen a discuté avec son patron de notre voyage, et il a décidé de nous offrir une nuit d’hôtel et un bon repas. Le début d’étape est un peu pénible car les moustiques ne nous lâchent pas. Nous devons en plus traverser une rivière et nos chaussures sont pleines d’eau. Nous passons rapidement le petit col qui nous sépare de la côte ouest. La vue sur le lagon de part et d’autre y est saisissante. Nous arrivons à midi à l’hôtel pour profiter de la piscine et de la plage, et pour faire un tour de kayak. En fin d’après midi, Glen et Maryse nous rejoignent.

S’en suivra un repas gargantuesque de buffet à volonté. Le nombre de crevettes englouties est indécent ! Pour digérer tout ça nous partons en mer et en kayak éclairés par un magnifique clair de lune. De quoi clore en beauté notre étape cycliste sur le caillou.
Maryse et Glen sont en vacances pour une dizaine de jour. Nous avons un programme dense qui nous attend : visite de plages, rivières, mine de nickel, ferme de crevettes, pêche, barbecues, plongée et randonnées … On ne va pas s’ennuyer.

Opération "Sponsorisez nos kilomètres"

Le principe est simple, nous mettons en vente les kilomètres que nous allons parcourir, soit 20 000km. Chaque kilomètre coûte un euro. Vous pouvez ainsi choisir le nombre de kilomètres que vous souhaitez parrainer. Nous remercions toutes les personnes qui nous aident à réaliser notre rêve.